mardi 7 août 2007

Mon voyage en Casamance...

Tout d'abord, le pourquoi du comment.. Deja, c'etait pas du tout prevu. La Casamance est réputée pour etre la + belle région du Sénégal, elle est située dans le Sud du pays, sous la Gambie qui separe un peu le pays en 2. C'est une zone tres verdoyante, avec bcp de végétation, car tres arrosée au moment de la saison des pluies/hivernage (juin a septembre en gros).
Mais voila, tout le monde dit, "ne va surtout pas en Casamance, la-bas c dangereux il y a la guerre il y a les rebelles c risqué" et bla et bla et bla. PIPEAU!!! Ca a été une zone a risque il y a qq annees, certes, mais la elle ne l'est plus, en tout cas pas pr les touristes et pas ds le coin ou je suis allee.
Moi j'avais prevu de faire mon mois de stage pepere jusqu'au 9 aout et ensuite il me restait 10j pr voyager avant de rentrer. Seulement voila, je me retrouverais seule a voyager, car tt le monde est encore en stage, ou deja parti.
Il y a 2 semaines, j'apprends que Jocelyne, la collègue instit et amie de ma grande soeur est en vacances au Sénégal, et elle me propose d'aller en Casamance!! J'ai sauté sur l'occase! Aucune chance d'y aller autrement. Je me debrouille donc avec mon stage pour prendre une semaine de vacances au milieu, et je finirai une semaine + tard. ils st tres compliants. Et comprehensifs. Donc ca donne "ya pas de problème!"
Me voila donc prete a partir le mardi soir.

J0 : départ de Dakar par le ferry (le Wilis) à 20h. Bon, 20h30 en fait.Heure sénégalaise koi.
18000CFA le trajet en couchette (27€), ca va. On s'attendait a des sieges inclinables ms ct des lits en fait, en dortoir. Assez confortable donc. Sauf qu'il ne faut ni avoir le mal de mer, ni etre trop perturbé par le plafonnier qui reste allume, ou la porte des chiottes qui n'arrete pas de claquer au rythme des vagues (les gens ne ferment pas la porte), ni encore de l'odeur qui en vient.
La traversée dure 16-17h.

J1 : Nous arrivons vers 10h dans l'embouchure du fleuve Casamance et à destination (Ziguinchor) à 13h30. Sur le fleuve on peut apercevoir le type de paysage qui nous attend, et surtout voir qq dauphins ns escorter!!!
Ziguinchor : sitot sorti du port, tu te fais harceler par 2 ou 3 mecs (les "rastas", vs vs souvenez?) "bonjour Melles, vs etes francaises? c'est koi vos noms? ca va les vacances? vs voulez aller ou? -nulle part, on sait ou on va merci. "mais si allez on va vs montrer, vs allez ou?
Bon tu finis par reussir a t'en debarrasser au bout de 2 rues apres etre devenu FRANCHEMENT desagreable.
On trouve un petit resto, un peu glauque ms pas cher. A ce moment la il ne pleut que qq gouttes. A peine avons-ns le temps de commander des consos qu'il se met a pleuvoir des sceaux d'eau kom j'en ai jamais vu. On mange, esperant que ca va se calmer assez rapidement pr kon puisse ensuite se diriger vers le Cap Squirring.
Erreur. Ca dure une, 2heures. Des torrents ds la rue. Je cours acheter un parapluie a 10m et reviens trempée. Et de l'eau juska mi-mollet. On demande aux taxis qui passent par la (yen a pas autant qu'a Dakar! merde, kan t'as besoin d'eux ils st pas la bien sur), ms kan on leur demande de ns emmener a la Gare Routière (le "garage") ils refusent tous, «non non trop de pluie!!!»
Puis, vers 15h30 ca se calme un peu, on finit par en trouver un taxi ki ns emmene, je comprends alors leur reticence a aller la-bas sous la pluie, etant donne que meme au sec la route est quasiment impraticable, des trous immenses et nids de poule de partout, alors forcement sous 50cm d'eau...
On prend alors un taxi-brousse pour le Cap, 1400CFA/pers(2€). Sur la route, le taximan s'excuse car il fait un petit detout sur une piste pr deposer qqn. On arrive donc ds un petit village, trooop mignon au milieu de nulle part ds la nature. Diakène Wolof. Le mec en question kon dépose ns entend ns extasier toutes les 2 et ns demande alors si ns connaissons l'Ile de l'Egueye. « ah oui on en a entendu parler, on aimerait y aller ms ca a l'air un peu galere d'acces ». « Eh bien c moi le gerant du campement, j'y vais la, vs pouvez venir avec moi! » Joce et moi on se regarde, et la pas d'hesitation, on descend la. Le pied. On suit le mec qui ns amene a sa pirogue et sur son île a son campement. Troooop canon. cf. les photos, difficile a decrire sinon, ms un ptit coin de paradis koi. On a rencontré une femme francaise qui est venue prendre sa retraie ici. Original. Tranquille en tt cas, ca elle a la paix.
On passe donc la nuit la, 11000CFA en pension complete(16€), super repas du soir, super petit-dej (avec confitures de mangue, papaye et bissap!) dehors ds un super jardin au bord de l'eau, ptite baignade ensuite, bronzette, t'es seul au monde c enorme, apres la folie de Dakar ca fait vmt du bien. Puis on part faire le tour de l'ile a pied, c pas tres grand ms on s'est un peu paumees ds la vegetation et les pseudos-pistes, ms tt va bien on a finies par etre guidees par l'odeur du poulet yassa et le bruit du pilon!!!

J2 : on repart l'apres-midi en pirogue, taxi juska Cap Squirring, on ns ns trouvons tres vite un petit campement, chambre avec clim' et à 20m de la plage (kom tous les hotels de la-bas en fait)
Petit tour sur la plage, le long des cocotiers, on remonte en direction du village qui est a 3,5km a distance des campements. On passe au niveau du Club Med, qui squatte environ 1km de plage, et qui bien sur est fermé en cette saison (pas la saison touristique!). Dommage, on y aurait bien pris un verre pr profiter du cadre. Quand meme, ca fout mal a l'aise de se dire que ya des gens qui viennent passer leurs vacances "en Afrique", ms bon ds ce genre d'endroit ou tt est parfait et tenu par des blancs, ou tu vis ta vie trankille sans avoir besoin de sortir de ton hectare de paradis ne serait-ce que pr voir ce qui se passe juste derriere, ds le village ou les gens vivent limite ds un bidonville...
On arrive ds le village dc par la plage (apres avoir repousse 4 ou 5 rastas voulant ns emmener a leur 'stand d'artistes', on tombe sur un match de foot : une sacree ambiance, le foot local!!! Bcp de monde y assiste, chaque equipe a son groupe de 'supporters' cad des femmes chantant et dansant au rythme des percussions!!

J3 : Matinée plage, pépére, 2 seules touristes à 3km à la ronde on croirait, au milieu des vaches ki squattent la plage koi, assez marrant. Hmmmm, pas si pépére ke ca en fait, g tendance a oublier ces rabateturs de malheur ki se fichent jamais la paix.
En fait tu finis meme par te dire 'bon assez pris le soleil, on s'en va ailleurs ca devient penible'
Nous voilà donc en route a midi pr Oussouye, ou ns mangeons une Tieboudienne pr rien.
Et la, commence l'a-ven-tu-re!!! Objectif : arriver à Elinkine avant 17h pr prendre la pirogue en direction de l'Ile de Karabane. Pas evident! Tu vas a la Gare routiere pr trouver un taxi-brousse, ms yen a pas (encore. Ms ici on peut attendre lgtps!) Ya bien des taxis prives ki te proposent de t'emmener ms pour 8000CFA, ca fait vmt cher la (bon, facon de parler hein, ca reste que 12€!). Tu finis par monter ds un Ndiaga-Ndiaye BON-DE, pour 300CFA, les bagages hop sur le toit, toi a l'interieur debout essayant desesperement de t'agripper a qqch, les jambes coincees entre les genoux des gens assis, qui te tiennent ton sac a dos... Vous croyiez connaître l'inconfort du metro parisien aux heures de pointe, et les coups de freins du RER???? Noooooooooooon, rien a voir! La, c a se demander ds combien de temps le truc va se RENVERSER sur la route!!!! En fait la route est une sorte de piste avec environ 50cm de goudron encore vivant au centre, donc t'evites les trous et autres obstacles en zigzaguant a mort, en rentrant ds les arbres au bord de la route....ca pendant 30,40 min. Assez folklorique! Il faut avoir un bon seuil de tolerance, amis du confort s'abstenir! Moi g trouvé ca inoubliable et tres drole. Faut ke ca reste exceptionnel kom experience koi.
Au niveau de M'Lomp, des gens descendent, OUF on peut enfin s'asseoir!
Ah oui, c la kon a rencontre 2 etudiantes francaises en stage d'agronomie (etude sur la 'mouche des mangues') super sympas.
On finit par arriver a Elinkine, puis a Karabane par ladite pirogue.
L'Ile de Karabane, surement l'endroit que j'ai prefere... Campement avec chambre donnant juste sur la plage, et sur l'eau 5m + bas... Vs croyiez devoir mettre 100€ ds une chambre avec un cadre pareil? Eh ben non, ici c 3000CFA la nuitée (4,5€), ou 7300 en ½ pension (bon, avec un peu de luxe en moins j'avoue)

J4 : Je vs laisse imaginer le ptit dej' au bord de la plage, l'eau chaude kom j'en ai jamais vue.. limite un peu trop meme, ds l'aprem on se serait cru ds un bain!
A midi ns avons droit a des langoustes!! Que ns avons commande ttes les 4 la veille, qu'ils st alles chercher expres ds leurs viviers en pirogue, qu'ils ns ont montre gigoter le matin avant de passer a la casserole..
Bref, flanerie mega agreable, on se poserait bien ici 2 ou 3j. Mais, il faut repartir, demain g mon bateau! On reprend donc la pirogue direction Elinkine, puis de la on trouve un taxi-brousse pour Ziguinchor. Ou l'hotel ou ns voulions aller est plein a craquer. Merde, pas prevu ca, c pourtant vrai que le ferry est arrive ce matin de Dakar, dc forcement...En desespoir de cause (les taximen commencent a ns foutre la pression « moi je peux t'emmener a un endroit ke je connais » (moui c ca tu veux ta comission toi!), « allez il commence a pleuvoir il faut se decider la! » (je vs avais dit, ils flippent des ke 2 gouttes d'eau tombent, ca peut venir tellement vite ici!) je finis par appeler un numero kon m'avait file et on atterrit ds une maison ki a heberge une ONG..hmm je sais pas une sorte de gite ke personne ne connait, mal entretenu..pas tres confort koi. Mais bon, pas le choix.
On sort pr manger a l'Alliance Franco-Senegalaise, un endroit ki a l'air magnifique ms dommage kon le voit pas de jour. Ils ont une carte geniale ms manque de bol kom ils finissent les stocks ya plus rien ou presque.

J5 : Lever tot, histoire d'avoir le temps de louer un taxi pr aller visiter le village d'Enampore, ou il y a des traditionnelles cases a Impluvium, une gde case (piece centrale avec des chambres ds le mur tt autour) avec un puits central au milieu ki fait une entree de lumiere, et par laquelle on peut recuperer l'eau kan il pleut... Un guide ns fait visiter le village, la foret sacree, etc... le «telephone du village » : un morceau de tronc d'arbre creusé, on frappe dessus avec une branche, ca donne une sorte de signal ki signifie ke tt le village doit se rassembler la, c kan il vient d'arriver un evenement (naissance, deces..)
Puis retour a Ziguinchor, en attendant le depart du bateau a 15h, on visite les hotels de luxe,ou je laisse Jocelyne ki va se faire plaisir avec une conso au bord de la piscine...grrrr je la desteste!
Le retour en bateau, rien de palpitant sauf ke je passe la soiree a discuter avec une fille troop sympa, ki est la avec ses parents et kon avait croisee plusieurs fois pdt la semaine.
Arrivee a Dakar a 7h le lendemain, mais ils mettent + d'1heure a ns debarquer sur le port, car kom ces couillons-la ns font monter ds un bus (enorme, ct un bus parisien!!! Je vs jure, un vrai avec les memes sieges verts et tt!) pr aller du ferry juska la salle d'embarquement (kom ds les aeroports koi.Sauf ke la yavait...20m a parcourir!!!!!!) ben forcement ca prend du temps.... Mais bon, c vrai ke le temps n'a aucune valeur ici.
Sauf quand on est cense etre en stage a 8h30.

2 commentaires:

dD a dit…

Une collegue et ami pilote m'avait dit un jour :
"Le blanc il a la montre et l'africain il a le temps" C'est toujours vrai aujourd'hui.

Chouette voyage !

Jessmélia a dit…

Je comptais aller à Bissau en passant par Ziguinchor. Tu viens de m'encourager à monter sur le wilis. Merci de tes récits, c'est agréable à lire, on découvre la région à travers ton regard. Porte-toi bien !